Comment accueillir les oiseaux dans nos jardins ?
Les hôtes de nos jardins ont souvent besoin de notre aide pour survivre, alors que leur habitat est de plus en plus menacé. Si de nombreuses espèces peuvent partager notre quotidien, les mésanges charbonnières et bleues, les moineaux domestiques, les merles noirs et les rougequeues noirs figurent parmi les oiseaux les plus courants. Comment s’assurer de bien les accueillir ? En connaissant leur mode de vie tout simplement….
Toutes les étapes pour réussir
Apprendre à reconnaitre les oiseaux Pour pouvoir mieux les accueillir
Les passionnés d’ornithologie ont identifié plus de 70 espèces d’oiseaux fréquentant nos jardins à un moment ou à un autre dans l’année. Pour pouvoir les accueillir dans les meilleures conditions, il faut donc déjà apprendre à les reconnaitre, car chaque espèce éprouve des besoins spécifiques. Avec sa tête bleue-noir et son ventre strié d’une bande noire, la mésange charbonnière se distingue de la mésange bleue, coiffée d’une calotte …bleue. Le moineau domestique, caractérisé par sa poitrine et son ventre gris, est peu farouche comme le merle noir, dont la couleur se rapproche souvent du brun ou du gris. La queue orange-rouille du rougequeue noir permet de le reconnaitre dès lors que l’on se retrouve assez proche de cet oiseau commun de nos jardins. Outre ces 5 espèces les plus commune, que l’on peut observer au quotidien, l’étourneau sansonnet, la grive musicienne, le rouge-gorge, … peuvent aussi enrichir votre observation. Voilà une idée d’activité en famille : reconnaitre les oiseaux de son jardin.
Où vivent ces 5 oiseaux, hôtes de nos jardins ? Les nichoirs et les nids
Ces 5 espèces sont courantes en France, et habituées à la proximité humaine, facilitant ainsi l’observation. On peut les rencontrer tout au long de l’année dans l’Hexagone, même si le rougequeue a tendance à migrer vers le Sud dès lors que les rigueurs de l’hiver se font sentir. Alors que les mésanges privilégient les milieux boisés, moineaux, merles et rougequeues s’observent plus aisément dans les campagnes et en zone périurbaine. Ces 5 espèces d’oiseaux, comme la quasi-totalité des espèces en France, occupent un nid ou un nichoir au quotidien, principalement pendant la saison de nidification (globalement de la mi-mars à la mi-août). Ces habitats peuvent aussi constituer un refuge en cas de grands froids. Si vous installez un nichoir dans votre jardin ou aux alentours, pensez à bien le nettoyer à l’automne, afin d’éviter le développement de parasites pour l’année suivante.
Comment choisir un nichoir ? Une adaptation à la nature de chaque espèce
Pour se protéger et pour protéger leur progéniture, les mésanges et les moineaux vont privilégier des nichoirs, interdisant l’entrée à un oiseau plus gros qu’eux. Pour une mésange bleue, le diamètre d’ouverture sera d’environ 28 mm et de 32 mm pour les mésanges charbonnières ou encore 34 mm pour les moineaux. Dans les jardins, ces nichoirs devront être placés contre un tronc d’arbre ou sous un avant-toit, en prenant toujours garde de les protéger des prédateurs, que sont les chats notamment. Enfin, évitez une exposition en plein soleil, ce qui constituerait une issue fatale pour les oisillons en cas de fort coup de chaud. De leur côté, les rougequeues privilégient les nichoirs semi-ouverts avec une ouverture bien plus grande. Pour que les rougequeues les adoptent, il faut privilégier l’installation sous un avant-toit. L’expérience a démontré, qu’installés dans une haie ou un arbre, ils étaient délaissés par les oiseaux. Enfin, les merles, eux, n’occupent pas les nichoirs mais construisent, chaque année, un nouveau nid, le plus souvent dans une haie entre 1 et 2 mètres de haut.
Accueillir les oiseaux dans son jardin Mésanges, merles, moineaux et rougequeues
Nos jardins peuvent constituer un véritable garde-manger pour ces oiseaux, tout en leur offrant un refuge protecteur. Une haie avec des essences variées constitue ainsi un biotope, assurant le développement de nombreux insectes. Et c’est aussi dans cette haie, que merles et mésanges se réfugieront au moindre danger. Il suffira alors d’installer un (ou plusieurs) nichoir(s) aux bons endroits pour pouvoir observer la naissance des oisillons. Pendant la période hivernale, les passereaux ont souvent besoin de notre aide pour trouver de la nourriture. Des graines de tournesol avec quelques pains de graisses assureront aux mésanges et moineaux de pouvoir se nourrir, alors que le merle, lui, appréciera pommes ou poires.
Placer des abreuvoirs et mangeoires dans son extérieur
Les oiseaux ont besoin d’un accès à une source d’eau aussi bien en été qu’en hiver, lorsque les températures descendent sous les 0 degrés. Votre abreuvoir devra être de faible profondeur, afin d’éliminer tout risque de noyade pour les plus petits oiseaux, et l’eau devra être régulièrement changé. La mangeoire pourra être suspendue, répondant bien au caractère acrobate des mésanges et autres chardonnerets. Elle pourra aussi prendre la forme d’un plateau directement posée au sol pour les merles ou les pinsons. À lire aussi : Tout savoir sur les mangeoires et abreuvoirs pour oiseaux
Ce conseil vous est donnée par notre expert !
Arnaud LATHUILLE, bénévole à la LPO 74 (Ligue pour la Protection des Oiseaux)
Passionné de nature depuis mon plus jeune âge, je collabore avec Botanic depuis 2015. Ce partenariat a commencé lorsque le lycée où j'enseigne (Lycée Louis LACHENAL à Argonay(74)) est devenu Refuge LPO. Depuis le début, botanic® soutient ce projet et lui a permis de prendre de l'ampleur. Pour ma part, j'interviens une à deux fois par an au siège social ou dans les magasins, pour distiller des conseils auprès des salariés. Les thèmes abordés sont toujours en rapport avec les oiseaux et notamment leur protection : la construction et la mise en place de nichoirs, le nourrissage en hiver ou la reconnaissance et l’identification de la faune qui nous entoure. J'ai profité de ces visites pour installer plus d'une trentaine de nichoirs autour de différents magasins. Les oiseaux (mésanges, moineaux et rougequeues notamment) les ont très vite adoptés d'ailleurs. Ces actions concrètes et faciles à mettre en place permettent d’aider considérablement la faune ailée de nos jardins.